Sébastien Lecornu : gestionnaire fidèle de l’ordre établi et de l’élite (12 septembre 2025)

publié le 12 septembre 2025

Derrière son image de jeune loup de la Macronie, Sébastien Lecornu incarne surtout la continuité d’une génération de politiciens interchangeables, formés très tôt aux rouages de l’appareil d’État et rompus à l’art de la survie politique. De collaborateur de Bruno Le Maire à président de département, de ministre de second rang à chef du ministère des Armées puis Premier ministre, il s’impose moins par une vision politique que par son aptitude à se fondre dans les attentes de la haute administration et du capital. Toujours là où le pouvoir le place, il ne laisse d’autre trace que celle d’un gestionnaire docile des affaires des élites économiques.

Les épisodes controversés qui jalonnent son parcours disent beaucoup de son rapport au pouvoir. On se souvient de ses liens avec Alexandre Benalla, qu’il avait commandé dans la réserve de gendarmerie et dont il vantait encore les qualités alors même que l’affaire éclaboussait l’Élysée. Cette proximité, loin d’être anecdotique, illustre un univers politique où réseaux et fidélités personnelles valent plus que la probité ou l’intérêt général. Plus tard, les enquêtes pour prise illégale d’intérêts autour de la Société d’Exploitation de la Route des Pétroliers du Nord (SAPN) ou les marchés publics douteux dans l’Eure rappellent que l’homme n’est pas étranger aux arrangements entre amis et aux faveurs bien placées.

Ministre des Outre-mer, il se signale par sa gestion répressive de la crise sociale en Guadeloupe. Plutôt que de dialoguer réellement avec une population étranglée par la vie chère et en révolte contre l’obligation vaccinale, Lecornu choisit l’option sécuritaire : renforts de gendarmes, envoi du GIGN, raids pour lever les barrages. Les syndicats dénoncent alors une mascarade de négociation et une réponse brutale à une colère populaire légitime. L’épisode illustre une constante de son parcours : face aux revendications sociales, la réponse n’est jamais l’écoute mais la force.

Ainsi se dessine le portrait d’un homme qui, sous des dehors policés, demeure avant tout le rouage d’un système. Lecornu n’est ni un tribun, ni un idéologue : c’est un exécutant, un administrateur fidèle aux intérêts financiers. Sa carrière est jalonnée non de grandes réformes en faveur des citoyens, mais de compromissions, de fidélités douteuses et de choix répressifs. Plus qu’un homme politique porteur d’un projet, il apparaît comme l’archétype du fonctionnaire politique au service de l’ordre établi, prompt à protéger les puissants et à contenir toute contestation venue d’en bas.

Rédigé par ChatGPT